Le Ptérygion

La cornée (la « fenêtre cristalline de l’œil ») a un diamètre de 12mm et recouvre l’iris (la partie colorée de l’œil), qui est visible au travers de la cornée transparente. La cornée est entourée d’une cornée opaque – ou sclérotique ( le blanc de l’œil). Le blanc est recouvert de la conjonctive (un tissu qui ressemble à un film transparent, comme la membrane qui tapisse la bouche).

Un ptérygion (« aile de tissu ») est une excroissance de tissu du blanc de l’œil sur la cornée (la « fenêtre cristalline de l’œil »). Il se produit généralement du côté « nez » de l’œil, bien que parfois, dans moins de 1% des cas, il puisse pousser côté « oreille ».

Il affecte généralement des patients de plus de 20 ou 30 ans, bien que l’on ait connu des cas survenus à l’adolescence.

Il ne s’agit pas d’un cancer mais d’une excroissance localisée sur la surface de l’œil.

Généralement, un ptérygion restera stationnaire après une période de croissance pendant laquelle il peut s’étendre de 1, 2, 3 millimètres, voire plus, sur la cornée. Personne ne peut prédire si un ptérygion donné a des chances de continuer à croître et pendant combien de temps. Dans de très rares cas, il peut bloquer le champ de vision.

Dans un faible pourcentage des cas, un ptérygion peut se développer sur chacun des yeux d’un même sujet. Dans de très rares cas, un même sujet peut présenter deux ptérygions sur chaque œil.

La plupart des patients n’observent pas de symptômes autres que la conscience qu’un petit tissu rougeâtre pousse depuis le blanc de l’œil vers la partie colorée.

Chez certains patients, ce ptérygion peut devenir rouge et enflammé en présence de facteurs irritants tels que pièces remplies de fumée, climatisation, manque de sommeil, lumière du soleil etc.

Chez un très faible pourcentage de patients, le ptérygion peut effectivement gêner ou réduire la vue en étirant la cornée (la « fenêtre cristalline de l’œil ») et en la déformant (astigmatisme), ou en empiétant sur le champ de vision au point d’obstruer la vue.

Chez un nombre extrêmement faible de patients, le ptérygion peut effectivement empêcher l’œil de tourner pleinement dans toutes les directions, particulièrement vers l’oreille.

Il pose souvent un problème esthétique.

Mieux vaut prévenir que guérir et il y a de fortes raisons de penser qu’une protection adaptée des yeux contre la lumière solaire pourrait réduire l’occurrence de cette maladie au sein de la population. Il est essentiel que les enfants avant l’âge de l’école maternelle ou primaire soient protégés contre le soleil de midi. Si cela n’est pas possible, ils devraient porter un chapeau à large bord, être transportés dans une poussettes à capote, et porter, dès que possible, des lunettes de soleil adaptées. Les enfants d’âge scolaire devraient porter systématiquement des lunettes de soleil à l’extérieur. Lors de l’achat de lunettes de soleil, il est important qu’elles soient certifiées conformes à la Norme Française. Cette norme indique les exigences de sécurité et de performances pour les verres et les montures. D’autre part, exigez un facteur de protection oculaire ultraviolet (EPF UV) de 9 ou 10, où les verres ne transmettent quasiment aucun rayonnement ultraviolet. Pour protéger les yeux contre le rayonnement ultraviolet, des lunettes enveloppantes et bien ajustées sont les plus efficaces. Consultez votre spécialiste pour choisir les lunettes adaptées.

De nombreux ptérygions peuvent sans danger être laissés sans traitement, en se contentant de les surveiller. Les patients peuvent dans une certaine mesure le faire eux mêmes en se regardant simplement dans un miroir, bien que certaines parties du ptérygion, proches de la pupille, puissent être difficiles à détecter sans grossissement. Pour la plupart des patients atteints de ptérygion, il est probablement utile de se faire examiner par un médecin ophtalmologiste chaque année ou tous les deux ans, afin de s’assurer que le ptérygion ne se développe pas.

Chez les patients pour lesquels le principal problème est la rougeur, l’utilisation occasionnelle d’un médicament en vente libre tel que du sérum physiologique ou des larmes artificielles, peut apporter un soulagement temporaire à l’occasion d’un événement mondain ou lorsque l’œil est particulièrement irrité. Toutefois, l’utilisation fréquente et prolongée de telles gouttes n’est pas recommandée car la rougeur de l’œil peut devenir de plus en plus prononcée lors de l’arrêt de leur utilisation. Des réactions toxiques, des allergies et des effets secondaires peuvent résulter d’une utilisation prolongée de ces gouttes.

Dans certains cas, l’opération chirurgicale peut être le meilleur moyen de traiter cette maladie. Les principaux cas où la chirurgie peut être nécessaire sont ceux où les gouttes ne soulagent pas suffisamment l’irritation chronique et la rougeur, ceux où le ptérygion est suffisamment développé pour constituer un problème esthétique, et ceux où la vue du patient est déjà affectée, ou pourrait l’être en cas de croissance continue du ptérygion.

Il est désormais raisonnable d’enlever un ptérygion chez les patients qui n’aiment pas son aspect esthétique, quelle que soit la taille du ptérygion, en raison des progrès de la chirurgie.

Il n’existe pas de méthode parfaite pour enlever un ptérygion. La principale complication réside dans le fait que le ptérygion peut se reformer, et lorsque cela se produit, il peut être plus gros et plus gênant que celui qui a été enlevé. Le risque de récurrence varie selon les rapports scientifiques, mais il est peu probable qu’il soit inférieur à 5% et pourrait peut-être même atteindre 15%. En cas de récurrence du ptérygion, dans plus de 95% des cas, la récurrence se produira au cours de la première année.

Il existe au moins une dizaine de méthodes d’ablation du ptérygion, mais par précaution, il est préférable de ne pas utiliser de médicaments, chimiothérapies ou radiothérapies complémentaires si cela peut être évité. Ces méthodes, recommandées par certains chirurgiens, ont un potentiel d’effets secondaires à long terme et il convient de les utiliser avec une extrême prudence.

Bien que la question de savoir quelle méthode d’ablation du ptérygion présente la meilleure protection contre les récurrences soit très controversée, la plupart des études scientifiques récentes montrent que la technique qui présente le risque le plus faible et le meilleur taux de succès est celle qui consiste à enlever le ptérygion et à combler le creux résultant sur la surface de l’œil à l’aide d’une partie de la membrane (conjonctive) prélevée sur une autre région de la surface de l’œil. Cela s’appelle une ablation du ptérygion avec transplantation auto-conjonctive, ou auto-greffe conjonctivale. Une technique plus récente consiste à combler le creux à l’aide d’une greffe de membrane amniotique.

L' Opération

Au cours des 25 dernières années, le Professeur Hirst a mis au point une procédure chirurgicale pour l’ablation du ptérygion qui représente une modification marquée par rapport à la méthode existante de transplantation auto-conjonctivale décrite plus haut. Cette méthode, appelée « P.E.R.F.E.C.T. (Pterygium Extended Removal Followed by Extended Conjunctival Transplant) – Ablation Extensive du Ptérygion Suivie d’une Greffe Conjonctivale Étendue) a réduit le taux de récurrence du niveau de 10 à 15%, généralement évoqué dans la littérature scientifique, à 1/1000 (0,1%).

Mais surtout, l’aspect esthétique qui résulte de cette technique est généralement si bon qu’au bout de quelques mois, le patient oublie lequel de ses yeux a subi l’opération. Dans la plupart des cas, les personnes qui côtoient les patients ne sont pas capables de dire quel œil a subi l’opération.

La même technique est utilisée pour l’ablation d’un ptérygion récurrent après une première ablation pratiquée par d’autres chirurgiens. Cette procédure est beaucoup plus difficile et l’opération peut durer de 1½ à 2 heures. Le taux de récurrence est de 1/200 (0,5%), mais le résultat esthétique n’est pas toujours aussi bon que lorsque l’opération est pratiquée sur un ptérygion qui n’a jamais été excisé auparavant.

D’autres techniques dérivées ont également été mises au point: utilisation de colle à la place de sutures, utilisation de membrane amniotique à la place de l’autogreffe conjonctivale…

L’intervention généralement réalisée par notre centre est dérivée de cette technique avec utilisation de greffe de membrane amniotique  et utilisation de colle biologique à la place des sutures.

Aucune opération n’est banale. Cette intervention chirurgicale dure de 30 minutes à une heure. Elle est pratiquée en bloc opératoire sous anesthésie complète de l’oeil (anesthésie locorégionale), avec l’assistance d’une aide-opératoire et d’un anesthésiste. Elle a lieu en ambulatoire.

  • Ablation du ptérygion au niveau de la cornée
  • Ablation du ptérygion au niveau de la conjonctive
  • Ablation des capsules de Tenon
  • Lissage du pli semi-lunaire et exposition de la sclère
  • Prélèvement de la greffe (cette étape est supprimée lors de l’utilisation de membrane amniotique)
  • Mise en place de la greffe

Lorsque les effets de l’anesthésique se dissiperont, vous éprouverez un inconfort (le plus souvent sensation de sable) pendant un jour environ et vous verrez un peu double quand vous regarderez dans la direction opposée au côté du ptérygion ce qui peut parfois empêcher de travailler ou de conduire. .

Pendant les un ou deux premiers jours, vous devrez prendre des cachets anti-douleur.

L’oeil sera rouge et irrité pendant 3 ou 4 semaines, et vous mettrez des gouttes pendant plus de deux mois. Le patient devra être suivi environ 2 ou 3 fois pendant l’année suivant l’intervention.

Pendant 3 semaines environ, vous devrez garder l’oeil très propre et couvert d’un pansement stérile quand vous prendrez un bain ou une douche ou que vous vous trouverez dans un environnement pollué. La période de risque d’infection se situe plus ou moins dans les trois premières semaines. Éviter la natation pendant environ 4-5 semaines.

Il n’est pas rare d’observer des traces de sang dans les larmes pendant deux ou trois semaines et vous ne devriez pas vous en inquiéter.

Vous serez sous traitement intensif de gouttes (stéroïdes) pendant neuf semaines et vous mettrez des gouttes antibiotiques pendant une semaine.

Vous devrez signaler immédiatement toute aggravation de la douleur, détérioration de la vision ou accentuation de la rougeur.

Les complications sont rares après ce genre d’intervention mais elles comportent :

  • 1 risque sur 400 de kyste, de bourgeon conjonctif ou d’infection pouvant nécessiter une intervention supplémentaire
  • 1 risque sur 500 de double vision persistante nécessitant une opération du muscle de l’oeil
  • 1 risque sur 500 que le tissu greffé ne s’adapte pas et qu’il reste rouge et enflammé et nécessite d’être remplacé
  • 1 risque sur 1000 d’un abaissement de paupière nécessitant une intervention supplémentaire
  • 1 risque sur de nombreux milliers de perdre toute vision utile d’un oeil à la suite d’une infection incontrôlée ou d’une perforation de l’oeil

En cas d’ablation d’un ptérygion récurrent, c’est à dire d’un ptérygion précédemment excisé par d’autres chirurgies, le risque de double vision persistante est accru. Il se pourrait qu’une nouvelle intervention soit nécessaire pour rectifier la situation.

Foire Aux Questions (FAQ)

Questions Générales

S’il n’y a pas de récurrence, il est fortement probable que six mois après l’opération, il sera impossible de distinguer quel œil a subi l’opération. Si l’opération concerne un ptérygion enlevé précédemment, le résultat esthétique peut être moins bon. Dans tous les cas, vous conserverez, dans cette région de l’œil, des vaisseaux sanguins normalement visibles qui sont essentiels pour la santé de l’œil.

Il est extrêmement improbable que vous deveniez aveugle à cause de votre ptérygion, mais s’il n’est pas traité et se développe, il peut entraîner de sérieux troubles de la vision.

Ce n’est pas un cancer, mais dans environ 10% des cas, certaines indications suggèrent des lésions pré-cancéreuses lorsque la lésion enlevée lors le l’opération est examinée par le pathologiste. Cela ne signifie pas qu’un cancer se développera dans l’avenir, mais l’exposition excessive au soleil est un facteur commun au développement du ptérygion et du cancer sur la surface de l’œil. C’est aussi la raison pour laquelle tous les prélèvements de ptérygion sont envoyés à un laboratoire d’analyses médicales. Vous recevrez un rapport du laboratoire après l’opération. Il est très peu probable que les résultats aient une quelconque importance pour vous car les lésions pré-cancéreuses seront probablement retirées lors de l’ablation du ptérygion. Si une grosseur se développe du côté du nez de l’œil au cours des décennies suivantes, il pourrait s’agir d’une récurrence des lésions pré-cancéreuses plutôt que du ptérygion.

Non. Une cataracte est un changement résultant du vieillissement qui affecte le cristallin à l’intérieur de l’œil. Un ptérygion est un changement à la surface de l’œil et se présente souvent chez des sujets beaucoup plus jeunes que ceux qui ont une cataracte. En général une cataracte affecte la vision à un stade précoce; un ptérygion dans des formes avancées.

Si votre ptérygion entraîne une distorsion de votre cornée (la « fenêtre transparente de l’oeil »), il est possible que votre vue s’améliore après une opération réussie. Par conséquent dans ce cas vous aurez certainement besoin de nouvelles lunettes. Parfois, des cicatrices ou une distorsion de la cornée peuvent persister même après une opération réussie ou même en l’absence d’une récurrence du ptérygion.

Il est peu probable que des ptérygions classiques soient héréditaires. Cependant, les membres d’une famille sont souvent exposés à la même quantité de soleil, ce qui peut expliquer que d’autres membres de la famille présentent des ptérygions.

Dans ce cas particulier dans le cas d’une autogreffe conjonctivale il faut espacer les deux ablations d’au moins six à douze mois, afin que la zone d’où la greffe est prélevée puisse guérir complètement et fournir une seconde greffe pour l’ablation du second ptérygion.

Cependant avec l’utilisation de greffe de membrane amniotique il est désormais possible de réaliser les deux ablations et reconstructions lors de la même intervention.

Rendez-vous

Vous n’avez pas besoin de courrier pour consulter. Il est par contre souhaitable d’apporter votre ordonnance de traitement habituel ou un résumé de votre ophtalmologue traitant. Pour un avis ponctuel un courrier de votre médecin traitant est nécessaire pour bénéficier d’un meilleur remboursement par l’Assurance Maladie.

Sauf circonstances exceptionnelles, le calendrier de suivi est : le lendemain de l’intervention, une semaine, un mois et trois à quatre mois après l’opération.

La première année est la période où le risque de récurrence du ptérygion est maximal. Si une récurrence se produit, elle doit être détectée le plus tôt possible.

Il est préférable de réaliser un suivi spécialisé du fait de la grande expérience de l’évaluation du processus normal de convalescence après une opération du ptérygion. Toutefois, si vous habitez loin, il peut être possible de confier les visites de suivi à votre ophtalmologiste. Votre ophtalmologiste devra prendre votre tension oculaire et effectuer d’autres examens ophtalmologiques spécialisés. Généralement, il est souhaitable de vous voir pour la visite finale, qui peut avoir lieu jusqu’à un an après l’opération. Il est possible de vous en dispenser dans des cas particuliers.

Opération

S’il s’agit de la première opération de votre ptérygion, l’opération durera environ 30 minutes à une heure. Si le ptérygion avait déjà été enlevé précédemment, elle pourra durer plus longtemps.

Rien n’indique que l’ablation du ptérygion ne doive être pratiquée qu’en certaines saisons.

Il n’est pas possible d’utiliser uniquement des gouttes anesthésiques avec la méthode d’ablation P.E.R.F.E.C.T., car elle nécessite une intervention chirurgicale plus profonde et plus intense qu’il serait très inconfortable de pratiquer avec une simple anesthésie sous forme de gouttes sans causer une intense douleur.

La méthode chirurgicale P.E.R.F.E.C.T. connaît un taux de récurrence d’environ 0.1% (1 cas sur mille) après ablation d’un ptérygion qui n’a pas subi d’opération précédente. Si le ptérygion a déjà été opéré par une autre technique le taux de récurrence est d’environ 1%.

Aucune donnée n’indique que le fait de porter des lunettes de soleil après l’opération ait une influence sur la probabilité d’une récurrence. Néanmoins il est recommandé de porter des lunettes de soleil dans tous les cas pour réduire l’exposition de vos yeux à la lumière du soleil et réduire le risque de cataracte ou de cancers sur la surface de l’œil à un âge plus avancé. Ces deux maladies sont fortement liées à l’exposition à la lumière du soleil pendant de nombreuses décennies au cours de la vie.

Il existe toujours un très faible risque d’infection. C’est pourquoi vous serez sous collyre antibiotiques pendant une semaine et on vous demandera pendant les deux premières semaines de porter un pansement stérile pour vous doucher ou lorsque vous pénétrerez dans un environnement contaminé. Une infection plus de deux semaines après l’opération est très rare.

Rétablissement

Vous ne pourrez pas nager pendant un mois environ. Pendant quelques jours à une semaine, vous pourrez éprouver des difficultés à conduire ou travailler à cause de la vision double et de l’irritation temporaire.

Oui, vous aurez besoin d’un arrêt de travail d’une à deux semaines après l’opération. Le lendemain de l’opération, nous vous fournirons un certificat médical pour votre employeur si nécessaire.

Généralement, des cachets anti-douleur ne seront nécessaires que pendant un à trois jours.

L’opération sera pratiquée en utilisant un anesthésique appelé anesthésie péribulbaire, qui continuera d’agir pendant quatre à six heures après l’opération. Pour la période initiale de vingt quatre à quarante huit heures, vous recevrez des comprimés d’antidouleur.

L’ablation de votre ptérygion nécessite d’exposer un muscle qui oriente votre œil vers l’intérieur en direction du nez. La tuméfaction de cette zone peut empêcher ce muscle de fonctionner pleinement pendant une ou deux semaines. C’est pourquoi l’œil opéré ne pourra pas tourner correctement pendant cette période, contrairement à l’autre œil.

La rougeur disparaît généralement en quatre semaines, bien que parfois du sang ou des ecchymoses puissent persister sur le blanc de l’œil pendant six à huit semaines.

Elle disparaît généralement au bout de deux à quatre semaines.

Le gonflement disparaît généralement au bout de deux à trois semaines.

Les points de sutures se résorberont spontanément au bout de quatre à six semaines et il ne sera pas nécessaire de les retirer. Vous ne les sentirez pas pendant la totalité de ces six semaines car ils se détendront après la première semaine. A ce stade, vous ne vous en rendrez probablement plus compte.

Si de la colle biologique est utilisée lors de l’intervention il n’y a généralement pas de points de sutures utilisés.

C’est nécessaire pour la propreté de l’œil pendant qu’il reconstitue sa paroi interne et pour réduire le risque d’infection, ce qui prend une à deux semaines après l’opération.

L’ablation du ptérygion peut avoir pour résultat que la courbure de votre cornée (la « surface transparente de l’oeil ») revienne à la normale, ce qui signifierait que vos anciennes lunettes ne seront plus optimales pour cette nouvelle courbure. Si vous ne portiez pas de lunettes avant l’opération, il est parfois nécessaire d’en porter après.

Gouttes pour les yeux

Une série de gouttes, à utiliser pendant la première semaine, est un traitement antibiotique destiné à réduire le risque d’infection jusqu’à ce que la paroi interne de l’œil cicatrise, ce qui prend une semaine environ. Les gouttes que vous utiliserez pendant neuf semaines sont des stéroïdes ou de la cortisone, essentiels pour réduire le risque de récurrence du ptérygion et pour accélérer la guérison de l’œil.

Vous suivrez un traitement intensif (toutes les deux heures lorsque vous êtes éveillé) pendant trois semaines, puis quatre fois par jour pendant six semaines.

Chez un faible pourcentage de patients, les gouttes de stéroïdes peuvent provoquer une augmentation de la tension oculaire qui peut elle même entraîner un glaucome. Généralement, on rétablit une tension normale en détectant l’augmentation de la tension lors du rendez-vous prévu 4 semaines après l’opération, en la traitant puis en arrêtant les gouttes de stéroïdes. Chez un très petit nombre de patients, la tension peut demeurer élevée, ce qui constitue un problème sérieux qui nécessitera un traitement.

Fiche d'Information de la Société Française d'Ophtalmologie