L’éclairage représente 20% de la production mondiale d’électricité. Dans une démarche écologique et économique les classiques ampoules à incandescence sont peu à peu remplacées par des lumières LED (Light Emiting Diode) depuis les années 90. Initialement seule la lumière verte et rouge a pu être produite. Dans les années 1990 des physiciens ont pu mettre au point de la lumière bleue à partir de LED. Cette lumière bleue est indispensable à la création de la lumière blanche.  Les LED blanches du commerce sont donc des diodes bleues recouvertes d’une fine couche de luminophore jaune.  Une partie du rayonnement bleu est absorbé puis réémise par le luminophore sous forme de rayonnement continu couvrant la partie du spectre visible comprise entre 500 et 700 nm de longueur d’onde. L’intérêt des LED réside dans leur faible consommation et leur longue durée de vie, mais leur composition explique le déséquilibre du spectre lumineux résultant en l’exposition de l’oeil à des longueurs d’onde courtes, potentiellement toxiques.

Plusieurs études se sont intéressés à la dégénérescence rétinienne induite par différent types de LED, en particulier chez les rats. L’effet toxique le plus important était celui induit par des rayonnements entre 415 et 455 nm (spectre bleu-violet). Cependant toutes les lumières LED n’ont pas les mêmes caractéristiques. La lumière froide semble causer plus de dommages cellulaires que la lumière chaude.

Les études montre une toxicité sur des rétines de rat ou sur des cellules, et elles portent sur des expositions courtes à une lumière intense.

Aucune publication ne rapporte les résultats d’une exposition répétée tout au long de la vie, et encore moins chez l’être humain. De la même façon aucune donnée ne permet de savoir si les rayonnements bleus issus de la lumière naturelle sont plus toxiques que ceux issus des lampes LED.

Il n’existe donc pas réellement de preuve clinique de la toxicité cumulée de la lumière bleue chez l’homme. Les modèles animaux utilisés sont difficiles à transposer à la pathologie humaine.

Le risque de toxicité est impossible à prédire mais l’analyse de toutes les données accumulées au sujet de la lumière bleue ne permet pas d’éliminer un risque non découvert lié à l’exposition chronique tout au long de la vie.