LES POCHES MALAIRES

Les poches malaires sont ces sortes de petits sacs gonflés qui se situent sur le haut des pommettes, à ne pas confondre avec les poches sous les yeux (ou poches sous palpébrales). Ces poches ont plutôt mauvaise réputation car elles se forment parfois sur le visage des personnes dépendantes à l’alcool mais pas toujours ! Elles sont dues à une accumulation d’œdème qui se transforme en graisse avec les années dans cette zone, souvent en raison d’un défaut du drainage lymphatique, ce qui est fréquent, chez les femmes comme chez les hommes, à partir d’un certain âge. L’intoxication au tabac est un facteur aggravant. Contre ces poches disgracieuses, pour lesquelles il n’existait jusqu’alors pas de traitement efficace en dehors de la chirurgie (avec une rançon cicatricielle), il est possible de proposer les:

Injections de hyaluronidase

Dans les deux tiers des cas, selon mon expérience, les poches malaires peuvent être traitées par des injections de hyaluronidase, une enzyme capable de détruire l’acide hyaluronique fabriqué en excès, ce qui contribue à la formation des poches. La hyaluronidase dissout aussi fréquemment les œdèmes.

Cette substance n’est pas d’origine humaine, il est donc nécessaire de faire un test d’allergie sur l’avant-bras ; les résultats se lisent au bout de 48 h.

Si le test est négatif, on peut commencer la correction des poches à l’aide d’injections de hyaluronidase, les aiguilles utilisées sont très fines et la séance quasi indolore. Cette correction se fait par paliers car la hyaluronidase est un produit très efficace qui « gomme » l’acide hyaluronique environnant. En procédant par étapes,  les poches diminuent de volume progressivement, la circulation sanguine et surtout lymphatique se fait mieux.

En principe, il faut prévoir deux séances à une semaine d’intervalle.

Les résultats sont visibles immédiatement et les effets secondaires sont rares. Parfois de petits bleus peuvent se former au niveau des points d’injection mais ils disparaissent en quelques jours.

Cette correction est durable et leur récidive dépend du mode de vie (nourriture salée, consommation d’alcool, stress avec excès de cortisol secrété, trouble du sommeil, intoxication au tabac, etc.). Ces injections peuvent être renouvelées tous les ans ou tous les deux ans, selon les cas.

En cas d’échec (environ 1/3 des cas) des ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) peuvent être utilisés.